
Nés en 68 ou comment défriser les têtes de mort
"Nous sommes les enfants de la nostalgie, et c'est très bien ainsi."
Parfois, j'ai l'impression de voir le monde avec ses yeux.
Terrasses, mon cul
J’écris cette chronique le 15 mai, parce que je voudrais partager avec vous, chers lecteurs, le bonheur qui sera le nôtre le 19 mai. Il y a tellement longtemps qu’on l’attendait, cette réouverture des terrasses. Je n’avais pas l’impression qu’avant la Covid, on y passait notre vie, surtout dans nos départements frisquets, mais j’ai dû me tromper.
strandkorb
est un fauteuil club
dans un bow-window
avec vue
sur une mer septentrionale
disons la mer du nord ou même la baltique
et dans le bow-window
des après-midis de lecture
ou dans les strandkorb
en attendant le soleil
et les nageuses blondes
mais comprends moi bien
en n'espérant plus rien du monde
mais alors ce qui s'appelle rien
sauf la nageuse la nageuse blonde
qui frissonne dans le bleu
sauf le bow-window
avec vue
le fauteuil club
et la fin de ce roman sur
l'i
La banalité totalitaire de la vie.
Jean-Patrick Manchette, Journal, 17 octobre 1969.