(re)lecture d'été, 5

J'avais oublié, un peu, la poésie désabusée de Pascal Garnier, sa tendresse pluvieuse pour les naufragés, les solitaires, les attentifs inquiets de cette tourmente au ralenti qu'on appelle l'existence. J'avais oublié le tempo de sa phrase, ou si vous préférez ce qu'on appelle un style.
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Merci à Yozone, le cyberespace de l'imaginaire pour sa critique fouillée et fine du dernier volet de Lou après tout, paru en janvier 2020, peu de temps avant la fin du monde. Le premier et le deuxième volume avaient déjà été traités avec la même pertinence flatteuse.

Il faut tomber amoureux d'un tableau une fois par an. 

D'une femme qu'on peut, littéralement, voir en peinture. 

Qu'on voudrait voir chaque jour. 

Pour 2020, j'ai failli attendre. 

La Vierge au voile bleu d'Il Sassoferrato, croisée le 18 août 2020, à midi, sur un fleuve.
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Note de service: l'été se termine le 21 septembre.

Depuis quelques temps déjà, on va dire trente ans, les faux rythmes de l'économie spectaculaire marchande asservissent la population et grignotent la saison souveraine, celle des chaises longues, des naïades, des siestes où revient l'enfance, des petites villes qui dorment dans la chaleur de l'après-midi, du chat que l'on regarde des heures, du livre retourné sur le sable : il y aura du mica dans les Poèmes de Morand.
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Le sens des priorités de n'importe quel village de France, niché au détour d'une départementale, montre bien qu'il suffirait de presque rien pour que s'installe enfin une société réellement communiste telle que la définissaient deux esprits aimables dans L'Idéologie allemande (1846): "alors que dans la société communiste, où chacun, au lieu d’avoir une sphère d’activités exclusive, peut se former dans la branche qui lui plaît ; c’est la société qui dirige la production générale qui me permet ain
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Trop de saisons et pas assez de châteaux

Les fillettes masquées crient

de bonheur et de peur

Dans les labyrinthes de Cheverny de Beaugency

Il y a les yeux battus d'une vierge à l'enfant

qui me regarde depuis le XVème siècle

Trop de saisons et pas assez de châteaux

Elle dit

Je ne retiendrai plus très longtemps le bras de mon Fils

Console toi de rillons et de fillettes de montlouis si tu veux

Vois mes saisons vois mes châteaux

Vois les fillettes nattées comme pour un dimanche dans les l
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pow-wow

de lolitas masquées

allongées en étoile

sur la plage

bretagne virale

bretagne dorée

derrière les microfibres

les rires clairs de l'été.
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