J'avais lu, il y a deux ans, La constellation du chien de Peter Heller pour de mauvaises raisons. Je l'avais lu parce qu'il s'agissait d'un roman post-apocalyptique et, à la limite, il m'était indifférent de rencontrer un écrivain, chose qui n'arrive de toute manière que tous les trente ou cinquante livres quand je lis un auteur que je ne connais pas. Le ravissement, le mot est ici à prendre au sens fort, celui d'un enlèvement, a été total.

J'ai tendance à mesurer un grand livre à la gamme de plaisirs, de bonheurs même, qu'il me donne, y compris et surtout des plaisirs et des bonheurs que je n'avais jamais éprouvés jusque-là. Plus cette gamme est étendue, plus je suis ravi.

Dans Homère tout est vrai

et tout est encore vrai

et tout est toujours vrai

par exemple

le bleu tellement bleu

de la pleine mer à midi

qu'il finit par ressembler

au vin violet qui teint

les lèvres cardiaques

des nymphes rieuses

le soir dans les tavernes

d'Ermoupolis ou de Kini.

"Soyez humain, si vous voulez être original ;   plus personne ne l'est."

"Bien sûr, qui peut oublier son premier amour, son premier rapport sexuel, ou son premier verre? Surtout si tout arrive en même temps."

Ron Rash, Par le vent pleuré.
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Définition possible de la littérature: garder, au sens littéral, "l'historique de sa navigation".

Un grand roman, c'est un roman dont la puissance d'évocation est telle que même un personnage très secondaire, même un personnage qui n'est pas nommé, rencontré lors d'une promenade au bord de la Vivonne par exemple, nous donne envie d'écrire son histoire. Pas pour nous mesurer au génie, ce serait absurde, mais tout simplement parce nous ne pouvons pas la laisser partir comme ça, la femme aux gants...

Sans doute parce que j’ai lu avec retard le numéro de Libé du week-end consacré à la disparition de Steve Caniço tombé dans la Loire, à Nantes, pendant une charge de police à la fin de la Fête de la Musique, j’ai retrouvé le « à quoi ça me faisait penser » qui me turlupinait depuis que j’ai appris cette histoire tout de même incroyable par sa violence et la conception pour le moins assez étrange du maintien de l’ordre qu’elle révèle.
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On peut avoir envie d'apprendre le portugais pour lire Pessoa et le grec moderne pour lire Ritsos. Tard, bien tard dans la nuit regroupe les poèmes écrits dans dernières années de la vie du poète, en 87-88. 

Il y a au moins trois raisons d'aimer Ritsos. Il est grec, il est communiste, il est poète. Grec, dans un monde désenchanté, c'est tout de même une belle manière de résister.
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Bon 14 Juillet à tous. On remet ça quand vous voulez, mais cette fois-ci, on ne se laisse avoir ni par les Jacobins faussement radicalisés ni par les Thermidoriens vraiment réactionnaires. On va vraiment jusqu'au bout. 

Comme eux.

"D'anciennes habitudes, d'antiques préventions voudront de nouveau faire obstacle à l'établissement de la République des Egaux.
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