à fr

une frontière un dimanche

on ne sait plus la date

ni le mois ni l'année

le train ralentit à peine

le pont est toujours le même

qu'importe la frontière

qu'importe le dimanche

nous avons toujours été là

à passer une frontière

à passer un dimanche.
1

Il y en a pour tous les goûts, même si au bout du compte, je parle toujours de la même chose que ce soit dans le roman noir, le mémoire mélancolique ou la poésie

Vous aimez les romans de Francis Carco et de Mac Orlan ? Les goualantes de Fréhel et de Damia ? Cette atmosphère de demi-brume où rôdent les petites gouapes et les bourgeoises coiffées à la garçonne ? Les smokings des riches fêtards et les casquettes prolétaires qui trinquent dans ces bistrots ouverts trop tard de la rue de Lappe et ces boites de Pigalle où pourrait apparaître la silhouette d’un Maigret à la recherche d’un fils de famille en fuite ?

Bref, une ambiance qui sent bon le pavé humid
3

Depuis dimanche, nous revoilà en Allemagne, pour rencontrer nos lecteurs. Stuttgart, Kiel, Hambourg, Cologne, Magdebourg, Leipzig.

Guillevic se révèle, mais nous ne sommes pas surpris, un compagnon de voyage idéal

Et ce matin, à l'hôtel Maritime Bellevue de Kiel, grand paquebot désert en hors saison, nous avons regardé la Baltique bleue par une matinée hiver qui se termine dans la lumière.

L'honneur, l'horreur, l'humeur. On se souviendra longtemps de Sophie Tissier face aux têtes de morts qui pleurent sur un boxon bling bling. 

Puisqu'on en est aux boxons bling bling, le Sacré-Coeur, la prochaine fois? Ca fera plaisir aux massacrés de la Semaine Sanglante et, accessoirement, aux mânes de Frédéric Fajardie dont les Chats Bottés avaient déjà un petit côté Gilets Jaunes.
3

"Elle a ri de nouveau et m'a regardé. Une minute à peine peut-être. Mais elle a regardé et elle a vu. Elle ne m'a pas regardé pour voir à quoi elle ressemblait, c'est moi qu'elle a regardé pour voir à quoi je ressemblais, moi. D'après mon expérience, ce n'est pas tellement courant."

Ursula K. Le Guin (1929-2018), Loin, très loin de tout.

de limoges à magdebourg

en un mars improbable

parlons un peu ma vie

et des gares et du temps

dans la correspondance

d’un dimanche allemand

entre deux trains de silence

parlons un peu ma vie

puis perdons nous de vue

printemps des pas perdus

en un mars improbable

de limoges à magdebourg.

"Pour que nous ayons le temps d’avancer sur ces pistes là, il faut tenir bon sur les points forts du mouvement : sa magnifique solidarité face à la répression, et le refus obstiné de la représentation (malgré les porte-paroles médiatiquement fabriqués). Plutôt que de céder à la tentation du Grand Blabla national, du dialogue obligatoire avec les autorités comme s’il allait de soi qu’on leur déléguait la tâche de décider de tout à la fin, c’est à nous de continuer à avancer à notre rythme.
1
Chargement en cours
Thème Affichages dynamiques. Fourni par Blogger. Signaler un abus.