
Bertolucci et nous.
Nous aimions tout, chez Bertolucci, et surtout ses contradictions. L'amour comme pulsion de mort mais aussi comme utopie sexuelle et politique. La culpabilité d'une appartenance de classe articulée au désir jamais démenti de révolution (Prima della Rivoluzione). La nostalgie du monde d'avant et la foi dans celui d'après (1900).
Il faudrait ici dire, par les temps moraux qui sont les nôtres, un mot de ce qu'a subi Maria Schneider pendant Le dernier tango à Paris.
Pour Otto Mueller
Retour à Rouen
Philippe a quitté Rouen, il y a seize ans. Il a laissé derrière lui une famille et des amis comme tout le monde. Comme tout le monde, la quarantaine venue, il éprouve le besoin de faire le point. Ce n’est pas forcément une bonne idée.
Venice, Californie, avait autrefois de quoi plaire à ceux qui aiment être trises
parfois reviennent sans raison apparente
La solitude est un cercueil de verre
de Ray Bradbury
par exemple
Pas lu ce roman pourtant
depuis sa sortie
il y a au moins vingt cinq ans
Je fouille dans un carton à la cave
Folio 1991 effectivement.
Première phrase
Venice, Californie, avait autrefois de quoi plaire à ceux qui aiment être tristes.
Il doit y avoir un sens à tout ça
Je ne suis même plus certain
d'avoir envie de le trouver.
Trop mal pour pleurer
Fin de bail
Quand tous les merles tous les voyous et toutes les
femmes se seront tues
Quand on ramassera les carcasses des chevaux à pleines
pelles dans les rues
Quand les campagnes s'embraseront comme un chaudron
immense
Quand toute la vie sera comme un dernier jour de
vacances
Il restera sous terre assez de pages blanches
René Guy Cadou (1920-1951)
Rencontres et signatures à Nevers et à Paris le 23 et 24 novembre
Le lendemain, samedi après-midi, nous serons présents au salon du livre de Radio-France.
Nous vous espérons nombreux!
Dernières parutions: La Petite Gauloise (Manufacture de livres) et Un peu tard dans la saison (Table Ronde).
En attendant les gilets rouges...
Une orchidée derrière la vitre
Vladimir Nabokov, Ada ou l'ardeur.