Et un jour, il arrive soudain qu'on comprenne exactement ce que veut dire un écrivain qu'on lit depuis longtemps, qui est plus vieux que nous mais qu'on a finalement rejoint au-delà de cette limite où notre ticket n'est plus valable.

Ce qui est très intéressant dans l'entreprise de François Médéline, avec Tuer Jupiter, c'est qu'elle comporte des risques. Le premier peut sembler anecdotique jusqu'au jour où ça vous tombe sur le coin de la gueule: une réaction énervée du pouvoir dans une Vème république où on ne rigole pas avec le Corps du Roi, surtout qu'on le voit, le corps du roi, entre les mains d'une thanatopractrice. (cf Kantorowicz sur la question), après son empoisonnement.

...et on est bien content. Le 10 septembre en Allemagne. Traduction de Cornelia Wend.

Au moins pour la poésie, la jouer comme Carver, parfois:

"En écrivant, sans regarder la mer,

il sent que la pointe de son stylo commence à sombrer.

La marée descendante découvre les galets.

Mais ce n’est pas ça. Non,

c’est parce qu’à ce moment elle choisit

d’entrer dans la chambre sans le moindre vêtement.

Etourdie, sans même savoir où elle est

pendant quelques instants. Elle rejette ses cheveux en arrière.

S’assied sur la cuvette, les yeux fermés,

tête baissée. Jambes écartées.

Vous retrouverez ce poème dans Nager vers la Norvége, (La Table Ronde, mars 2019)

©jeromeleroy2018

« Dans cette ville, vous prévient-elle,  la rue des Anciennes Tanneries n’est pas conseillée pour rejoindre les quais. On ne sait pas pourquoi, chez les voyageurs, elle rouvre les blessures, parfois très anciennes. Celui qui a dit du mal de vous il y a vingt ans, même si vous ne le saviez pas, même s’il est mort,  cela provoque une coupure, en général à l’aine. Celle qui vous a dit oui puis non, sans penser à mal, et vous voilà avec un doigt cassé.

Son dernier roman et le Cahier de l’Herne qui lui est consacré révèlent la portée d’une œuvre majeure dont l’espionnage est avant tout la métaphore de la condition humaine.

Il y a un certain nombre malentendus autour de John le Carré qu’il serait temps de dissiper. C’est le propre des très grands écrivains d’être aimés pour de mauvaises raisons ou d’être enfermés dans des lieux communs, de l’ordre du confort intellectuel.

Il semble que notre roman, Un peu tard dans la saison (La Table Ronde, 2017), ait touché les Editions Nautilus de Hambourg qui avaient déjà publié le Bloc l'année dernière, avec une parution le 10 septembre.

Parmi les nombreuses éditions des Illuminations que nous avons, c'est celle-là qui nous accompagne un peu partout. Librio,  juin 2000, une couverture représentant Les saules têtards au coucher du soleil de Van Gogh, ce qui n'est pas un choix idiot du tout.
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