"Ce serait la vie française, le sentier de l'honneur" disait Rimbaud mais ici, Aude Lancelin, c'est plutôt Bernanos, et Le monde libre, Les grands cimetières sous la Une. Elle rend compte avec précision, émotion, lucidité, colère, humour et je ne sais quoi de cambré dans le maintien, de l'agonie méchante de la deuxième gauche, de ses hiérarques hargneux et de ses histrions politico-médiatiques dont la vacuité intellectuelle le dispute au gâtisme managérial qui leur tient lieu de pensée. 

Dans les couloirs glacés des journaux Potemkine du social-libéralisme, Aude Lancelin a passé une saison en enfer. Il faut la lire puisque c'est notre histoire présente et celle qui nous attend, que l'on soit journaliste ou pas.
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J’ai eu le courage de regarder en arrière

Les cadavres de mes jours

Marquent ma route et je les pleure

Les uns pourrissent dans les églises italiennes

Ou bien dans de petits bois de citronniers

Qui fleurissent et fructifient

En même temps et en toute saison

D’autres jours ont pleuré avant de mourir dans des tavernes

Où d’ardents bouquets rouaient

Aux yeux d’une mulâtresse qui inventait la poésie

Et les roses de l’électricité s’ouvrent encore

Dans le jardin de ma mémoire.
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"Le couloir

On dirait un couloir d'hôtel à cause de ces nombreuses portes. La porte du fond est celle de l'amour. La première à droite est celle du songe. Celle de l'avenir est la deuxième à gauche.
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Norge, à Eymoutiers. On cherche tous ça.
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Il y a une chose, évidente, que le capitalisme et sa presse (il faut voir les titres "grecs" des journaux officiels ces derniers jours) ne pardonne pas au Parlement wallon, c'est sa résistance.
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Nous étions des hommes fragiles

et fatigués

pas de cette fragilité rêvée par

les magazines féminins

si veules qu’ils donneraient envie

d’oublier les femmes

Nous étions des hommes fragiles

et fatigués

avec des insomnies

des défaites idéologiques

des chagrins d’amour

ce qui revient au même n’est-ce pas

camarade

Nous étions des hommes fragiles

et fatigués

nos bibliothèques nos mélancolies

et les caméras de surveillance

parleraient contre nous

Nous étions des hommes fragiles

et fa
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Des écrivains comme Robert Giraud, alias Bob ou Monsieur Bob, ont au bout du compte une postérité enviable. À défaut d’occuper la première place, ou même la dernière dans les manuels de littérature, leur nom circule comme un mot de passe entre initiés, mais des initiés qui ne demandent qu’à partager leur enthousiasme. Tout comme Robert Giraud, navigateur au long cours des zincs parisiens de l’après-guerre, aimait partager un dernier verre pour la route avec Albert Vidalie ou Pierre Mac Orlan.

Eulalie est la revue du CRL du Nord-Pas-de-Calais. Il est suffisamment rare que les diverses instances culturelles de ma région s'aperçoivent que j'existe pour  signaler...
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Vous souvenez-vous du prix Goncourt en 1988 ? Non ? Ne vous inquiétez pas, le lauréat non plus. Il s’appelle Jérôme Vatrigan, et le 6 février 2014, alors qu’il se confie à un enregistreur japonais des années 1980 marchant avec des cassettes TDK qui font un bruit oublié de l’homme d’aujourd’hui, il est uniquement occupé à raconter sa chute, une chute qu’il a sans doute obscurément souhaitée toute sa vie, un peu comme les personnages des romans hussards qu’il a beaucoup aimés.
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