Oct
30
"Ce serait la vie française, le sentier de l'honneur" disait Rimbaud mais ici, Aude Lancelin, c'est plutôt Bernanos, et Le monde libre, Les grands cimetières sous la Une. Elle rend compte avec précision, émotion, lucidité, colère, humour et je ne sais quoi de cambré dans le maintien, de l'agonie méchante de la deuxième gauche, de ses hiérarques hargneux et de ses histrions politico-médiatiques dont la vacuité intellectuelle le dispute au gâtisme managérial qui leur tient lieu de pensée.
Dans les couloirs glacés des journaux Potemkine du social-libéralisme, Aude Lancelin a passé une saison en enfer. Il faut la lire puisque c'est notre histoire présente et celle qui nous attend, que l'on soit journaliste ou pas.