On va encore dire que je vois le mal partout dans le capitalisme. 

Mais laisser aux commandes d'un avion un maniaco-depressif, ça n'aurait pas un léger rapport avec la philosophie du low-cost? 

Genre, "Eh mec, ta dépression, tu t'assois dessus. Et tu vas bosser ou tu caltes, ok?" ou "Le dingo, mets le sur German Wings sinon il pourrait nous foutre la honte sur les vols réguliers." Sauf que c'est pas France Telecom, un avion a 11 000 mètres d'altitude avec 150 passagers.
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Et soudain, il trouva le mot qui résumait parfaitement son histoire et, d'une certaine manière, qui pouvait qualifier aussi le monde dans lequel il l'avait vécue: inconcevable.

Alice au pays des merveilles et le Manifeste du Parti Communiste ont été publiés la même année. Ce n'est évidemment pas un hasard puisque les deux textes aperçoivent au même moment qu il est temps de conjuguer le rêve et l' émancipation.
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-aller voter Front de Gauche dans mon canton de droite,

-reprendre un train,

-continuer de lire deux romans excellents pendant le voyage: Les événements de Jean Rolin(POL) et Elles croyaient en Jean-Luc Godard de Chantal Pelletier (Joëlle Losfeld),

-arriver tard à Annecy,

-regarder les résultats, seul dans une chambre d'hôtel, 

-me réveiller tôt le lundi pour aller rencontrer des collégiens sur Norlande, 

-être accessible à une certaine mélancolie.
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Le premier soir à Porto, je dîne seul à A Capoeira, à quelques pas du Boavista. Enfin, je ne dîne pas seul puisque j'ai mon vieux Poésie/Gallimard de Pessoa, acheté à Rennes et commencé à lire en 1987, dans le Rennes-Paris qui me ramenait de Coët. Là aussi, des vers lus et sus presque instantanément, des vers avec lesquels il allait falloir vivre, des vers presque frustrants puis qu'ils disaient exactement ce que je ressentais.
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Je loge à l'hôtel Boa Vista qui comme son nom l'indique, offre depuis son toit-terrasse, une vue émouvante sur l'embouchure du Douro, l'Océan, le Fort Saint-Jean Baptiste qui fait office de verrou, l'avenue du Brésil qui longe la mer. Derrière moi, le lacis des rues de Foz Velha, un ancien village qui s'est laissé piéger par Porto, il y a cent ans.

Il est évident que les paysages selon mon âme sont ceux-là, maritimes jusqu'à l'archétype.

Premier soir à Porto. Ma valise s'est fait la malle. Je me retrouve avec un Chinois qui a subi le même sort et qui ne parle ni français, ni portugais, ni anglais. Patience d'ange des deux employées en uniforme dans leurs bureaux chargés des bagages égarés.

Le lycée français de Porto, dans une grande avenue calme, aux perspectives dégagées. La mer n'est pas loin, on ne la voit pas, mais tout dit sa présence dans l'air plus large. Le lycée est construit au milieu de bosquets de conifères, avec une superbe vue sur la ville au loin. Il a quelque chose d'un country club dont les golfeurs auraient entre trois et dix-huit ans.
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