paru sur Causeur.fr

Pourquoi sommes nous au Vietnam ? demandait Norman Mailer dans le titre d’un de ses grands romans paru en 1967. Il n’y était pas question de la guerre du Vietnam, qui pourtant battait son plein, mais d’une partie de chasse racontée d’une manière incroyablement brutale et hallucinée, dont les principaux protagonistes étaient un père et un fils issus de la haute société de Dallas. Obsession des armes, de la virilité, désir de retrouver un contact primitif et même sauvage avec la nature comme reflet de la vie américaine elle-même. Et Mailer concluait son roman de cette façon délicate : « Réfléchis, Amérique à tête de cul et médite un peu sur ton con. Peut-être comprendras-tu pourquoi nous sommes au Vietnam.
22

Etat présent de mon esprit: étonnement d'en être arrivé à ce point et d'être toujours aussi en rogne contre ce monde tel qu'il ne va pas. Impression de ne pas avoir trop trahi le jeune homme de 19 ans, sentiment qu'il n'aurait pas, non plus, trop honte de ce que j'ai fait de lui en trois décennies. 

Tu étais où le 29 août 1983? A Trouville, sans doute, avec la Fugitive. Années blondes, fin de saison, la khâgne dans quelques jours. 

Penser à se baigner, faire l'amour, écrire un roman.
8

sur causeur.fr

Nous, on veut bien admettre que la lutte des classes n’existe plus, que seule la CGT (et encore) et quelques syndicats archaïques refusent un dialogue social modernisé, détendu avec le patronat et que cela donne des accords win win à la clef,  du genre de l’ANI : « Tu te flexibilises quand je te le dis et je te sécurise quand j’aurai le temps ». C’est passé comme une lettre à la poste en janvier pendant que l’on s’étripait allègrement sur le mariage pour tous.
7

"Bormes les Mimosas, 23 juin 1952

Très cher René, 

Merci de ton mot. Cela m'a fait plaisir de te lire. J'étais un peu hagard au début dans cette lumière de la connaissance, la plus complète qui existe probablement, où les diamants ne brillent que l'espace d'un éclat d'eau très rapide, très violent.
8

Ce document semblerait prouver que la Terre était encore parfois peuplée d'êtres humains, au moins jusqu'à la fin des années 60. La douceur, et même la bonté qui émanent des personnes filmées, les baisers, les sourires et les caresses qu'elles échangent forment un faisceau d'indices probant en faveur de cette incroyable hypothèse.

Coulez mes larmes, dit le policier.
5

A lire comme une histoire du cinéma de 1961 à 1975. Encore que Jean-Louis Bory, dont la voix nous paraît tellement fraternelle comme celle de tous ceux qui ont choisi la nuit avant que la nuit ne les prenne, n'aurait peut-être pas été d'accord: 

"Ne me demandez pas si je pratique une critique essentialiste, ou situationniste, ou structuraliste ou je ne sais quoi d'autre en -iste.  Un film, pour moi, c'est quelque chose de vivant. Chaque film renouvelle l'aventure.
1

Une redif d'une production FQG, après plusieurs attaques anticommunistes néocons cet été, pour dire que le léopard meurt avec ses taches, que nous serons rouges jusqu'à la fin et que finalement, jusque là, tout va bien.

Ma seule et bien mince fierté aura été, devant la tyrannie technologique qui accélère sa course de manière démente et exponentielle, de ne céder que lorsque je ne pouvais plus faire autrement. 

J'ai mis très longtemps à avoir un répondeur téléphonique, très longtemps à avoir un fax, très longtemps à avoir un ordinateur, très longtemps à avoir un téléphone portable, très longtemps à avoir le câble (pardon la fibre), très longtemps à avoir internet, très longtemps à tenir un blogue.
16

Finalement, laisser la parole à Jean-Louis Bory, sur ce film, est encore ce qu'il y a de mieux à faire: 

"A ce petit jeu-là, notre complicité se réchauffe vite en sympathie. Rozier n'est pas Chabrol, il aime ses minettes et le petit Jules godiche. Cette sympathie communicative transforme ces petites bonnes femmes quelconques et ce quelconque godelureau. Ils ne sont plus personne, ils sont personnages. Rozier sait (cf Adieu Philippine) que le loisir révèle par sa vacance même -par sa liberté.
3
Qui êtes-vous ?
Qui êtes-vous ?
Archive
Archive
Blogues amis
Blogues amis
Chargement en cours
Thème Affichages dynamiques. Fourni par Blogger. Signaler un abus.