De la Syrie et de Norman Mailer
Pourquoi sommes nous au Vietnam ? demandait Norman Mailer dans le titre d’un de ses grands romans paru en 1967. Il n’y était pas question de la guerre du Vietnam, qui pourtant battait son plein, mais d’une partie de chasse racontée d’une manière incroyablement brutale et hallucinée, dont les principaux protagonistes étaient un père et un fils issus de la haute société de Dallas. Obsession des armes, de la virilité, désir de retrouver un contact primitif et même sauvage avec la nature comme reflet de la vie américaine elle-même. Et Mailer concluait son roman de cette façon délicate : « Réfléchis, Amérique à tête de cul et médite un peu sur ton con. Peut-être comprendras-tu pourquoi nous sommes au Vietnam.